voila un interview de tele stars
Hélène Segara : "
L'amour me rend plus forte que jamais" Dans un café de Neuilly. Après deux ans d'absence, Hélène Segara se confie. Sans faux-semblants. Accessible, elle parle de son nouvel album qu'elle dit autobiographique (Quand l'éternité...). Conversation avec une femme épanouie.
TELE STAR : Deux ans d'absence, ce n'est pas trop long dans une carrière ?
Hélène Segara : Quand j'ai annoncé il y a deux ans que je me retirais en raison de ma grossesse, beaucoup de gens du métier m'ont dit finie. Ça m'a fait très mal, mais je reste persuadée que l'absence crée l'envie de la part du public.
TELE STAR : Le premier single de votre album s'intitule Méfie-toi de moi. Cela sonne comme une mise en garde...
Hélène Segara : (Elle rit) . Ce n'est pas une menace. C'est ma façon de dire qu'il faut se méfier des étiquettes. Je veux prouver que dans la vie je suis très loin de l'image lisse que l'on me prête. Je peux dire non. Je ne suis pas une marionnette. Je sais ce que je veux.
TELE STAR : Et visiblement, vous vouliez un album différent...
Hélène Segara : C'est toujours de la variété car je ne renierai jamais le fait d'être une chanteuse populaire. Mais désormais, le son est plus pop. On y trouve toujours des mélodies mais l'enrobage a changé. Et j'ai même écrit la plupart des textes.
TELE STAR : Pourquoi cette envie ?
Hélène Segara : Cela correspond à un virage dans ma vie personnelle. Aujourd'hui, je me sens moins fragile. L'amour que je reçois de mon mari, de mes trois enfants et de mon public me donne la force de me dévoiler davantage.
TELE STAR : De parler de votre foi en Dieu par exemple...
Hélène Segara : Pas en Dieu. En quelque chose qui nous dépasse. Quand, à 15 ans, j'ai quitté la maison pour m'assumer, je ne savais pas encore que la foi me donnerait le courage d'avancer.
TELE STAR : Vous êtes pratiquante ?
Hélène Segara : Non. J'ai toujours refusé l'enseignement religieux. Je n'ai jamais suivi de cours de catéchisme. Ado, je me suis intéressée à toutes les religions. Je voulais comprendre comment on pouvait tuer au nom d'un dieu. C'est là que j'ai compris que ma foi allait au-delà de toutes les religions. Je peux aussi bien prier dans une église, une synagogue ou une mosquée.
TELE STAR : Et au jour le jour, cela vous aide ?
Hélène Segara : Oui. Peu de temps après avoir donné la vie à Maia, j'ai perdu quelqu'un de très cher. Dans le disque, je parle de cette absence. Je refuse de croire que la vie s'arrête sur une plaque de marbre.
TELE STAR : Vous parlez de qui ?
Hélène Segara : Du père de mon mari qui nous a quittés à 58 ans. Je l'aimais profondément. (Les yeux embués de larmes.) Excusez-moi... je le considérais comme mon propre père. Lui-même m'a confié que j'étais la fille qu'il aurait aimé avoir. C'était ma façon de combler l'amour paternel que je n'ai jamais eu. Dans la chanson Father, c'est à lui que je m'adresse.
TELE STAR : On aurait pu penser que vous vous adressiez à votre vrai père ?
Hélène Segara : J'ai conscience que les mots de ce texte peuvent aussi s'adresser à lui.
TELE STAR : Il vous a quittée quand vous étiez enfant ?
Hélène Segara : Non... (Silence.) Disons qu'il est dans son monde. Un monde où on ne peut pas aller. Mais je n'ai pas envie d'en parler davantage.
TELE STAR : Mathieu, votre mari, a-t-il collaboré à ce disque ?
Hélène Segara : Un peu gênée.) Oui et ce n'est pas la première fois, mais cette fois Orlando a tenu à ce qu'il soit crédité. Comme il est musicien - il a été batteur dans un groupe de rock pendant dix ans -, il a collaboré à plusieurs titres. C'est quelqu'un de discret. Je vous en parle parce que vous me posez la question mais il ne fait pas ça pour être médiatisé.